Citoyens, consommateurs, agriculteurs : tous ensemble pour défendre l’exception agricole !

22 déc

Le secteur agricole est confronté à une crise majeure. Les outils dont nous disposons pour la résoudre sont insuffisants. Il faut donc ouvrir un débat au niveau européen sur la nécessité de soutenir autrement l’agriculture.

Aujourd’hui, le secteur agricole est mis en difficulté et doit faire face à :
–     un marché fortement volatile où les prix payés aux producteurs sont en chute libre ;
–     la baisse de près de 70% en 30 ans du nombre d’exploitations agricoles en Belgique ainsi que de la main d’œuvre ;
–  l’augmentation des importations de produits agricoles (soja, maïs, sucre, viandes, etc.) rendant l’Union européenne dépendante de pays où les normes de qualité de production sont moins strictes (OGM, contrôles sanitaires, etc.) ;
Il s’avère donc nécessaire de prendre des mesures d’action positives pour maintenir et développer une production agricole viable qui peut refléter les spécificités agricoles, les expressions et cultures locales et éviter une standardisation industrielle et une réduction de la diversité végétale et animale.

Ces mesures doivent avoir pour socle commun le principe de l’exception agricole.
Tout comme pour la culture, l’affirmation de l’exception agricole permet de reconnaître que les produits agricoles et agro-alimentaires ne peuvent être traités comme ayant exclusivement une valeur commerciale. Les produits agricoles ont également valeur d’identité, conditionnent la vitalité des sociétés rurales et influencent tant la santé que l’environnement… Prôner l’exception agricole, c’est reconnaitre ces multiples dimensions et leur importance dans la régulation des marchés internationaux.
Ce combat pour une exception agricole poursuit dès lors un triple objectif : la sécurité alimentaire, le développement de l’emploi, la sauvegarde de la vie et des sociétés rurales et la protection de la nature et de la biodiversité.
=>  Agir au plan national et international

Cette vision de l’avenir de l’agriculture doit être portée dans notre pays mais aussi au niveau international. C’est dans ce but que nous invitons le plus grand nombre à signer une charte porteuse de cette revendication.
Instaurer une exception agricole permettra à chaque Etat ou groupement d’Etat (tel que, par exemple, l’Union européenne) de définir sa propre politique alimentaire et agricole et d’adopter les mesures qu’il juge appropriées pour assurer la sécurité alimentaire de sa population, préserver son modèle agricole et atteindre des objectifs de développement humain.
=>  Agir localement

Si cette question porte sur la régulation des marchés européens et internationaux, nous voulons également agir localement pour promouvoir cette exception agricole, en recourant prioritairement aux producteurs locaux. Voilà pourquoi nous déposerons une motion communale dans le plus grand nombre de conseils.
Concrètement, nous inciterons les pouvoirs communaux à soutenir les producteurs locaux, favoriser les circuits courts entre ceux-ci et la consommation locale et privilégier, chaque fois que c’est possible, les produits locaux dans les achats de la commune ou des institutions qui y sont liées. Les communes s’engagent également à soutenir la consommation de produits locaux au sein des écoles, de  l’administration, des crèches, des maisons de repos et de tout autre lieu d’utilité publique.

Promouvoir une exception agricole est plus que jamais une nécessité, parce que notre humanité dépend de la qualité de ce que nous produisons et consommons.
Soutenir l’agriculture, c’est soutenir les producteurs et les consommateurs. C’est une question de santé démocratique !

La charte de l’exception agricole ainsi que la motion sont accessibles sur le site internet : www.exceptionagricole.be

 

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