Nouvelle étude de la Ligue des Familles sur le coût privé de l’élève en FWB

24 août

Conférence de presse

Avec sa nouvelle enquête, la Ligue des Familles nous fournit une contribution importante au Pacte pour un Enseignement d’excellence. De tels rapports sont des outils essentiels, de même que l’implication de tous les acteurs éducatifs. Cette étude sur le coût privé de l’élève permet, en effet, d’objectiver les coûts à charge des familles et d’identifier les différents frais qui y sont liés. Il est d’autant plus utile que la Fédération Wallonie-Bruxelles ne possède pas de données fiables relatives aux frais scolaires. Or, les coûts à charge des familles doivent faire l’objet d’une objectivation pour permettre de prendre une décision informée en la matière. A ce titre, le rapport de la Ligue des Familles arrive à point nommé et répond à la demande des acteurs du Pacte.

Le Pacte, rappelons-le, a consacré un chapitre spécifique à la gratuité. Fruit d’un équilibre entre tous les acteurs, il est important de ne pas s’écarter de cette feuille de route.  L’objectif principal retenu est « d’atteindre progressivement la gratuité – selon le niveau d’études et le type de frais ». La gratuité est indissociable de la question des modalités de financement des écoles. Elle postule l’égalité de tous les élèves, parents, établissements d’enseignement. Une évaluation du cadre réglementaire actuel de la gratuité doit être réalisée en vue de le faire respecter. Les contrôles doivent être renforcés à cet égard et les parents informés de ce que prévoit le cadre réglementaire.

Le renforcement de la gratuité doit s’envisager de manière séquentielle en priorité dans l’enseignement maternel, puis dans le primaire, puis dans le secondaire, en fonction des types de frais (d’abord les frais « scolaires » et « d’accueil »). Une compensation de la suppression de ces frais sera prévue pour les écoles.  Les frais considérés comme « facultatifs » dans la réglementation actuelle doivent être supprimés pour ne garder que les frais « autorisés » et les frais « interdits ».

D’autres objectifs importants ont été retenus par le Pacte : empêcher la circulation d’argent liquide entre les élèves et les enseignants, fixer des plafonds pour les voyages et les sorties scolaires, objectiver l’utilité et le coût du matériel scolaire et des stages, interdire la publicité pour les offres privées de remédiation et de cours particuliers, sensibiliser sur les enjeux de la gratuité et mieux informer les parents des possibilités de bourses d’étude pour l’enseignement secondaire.

 

Que retenir du rapport d’enquête de la Ligue des Famille ?

Le coût des sorties, classes vertes et voyages est la première cause de non-participation de l’enfant évoquée par les parents (à hauteur de 75% des 1 400 parents consultés). Or, ces voyages sont importants pour l’éveil culturel des élèves.

Le manque de connaissance sur la réglementation scolaire est très important : 68% des parents ne la connaissent pas. Cela renforce la nécessité d’une meilleure information.

Les directions sont pour la plupart très favorables à l’objectif de gratuité. Cela leur permet de mettre à l’avant-plan le projet pédagogique de l’école et non des tracasseries administratives. On relève donc un consensus très fort entre « écoles & parents » sur l’objectif de gratuité.

 

Réaction aux quatre revendications de la Ligue des Familles

  • Le démarrage de la stratégie de mise en œuvre de la gratuité commencera dès cette législature, plus précisément à la rentrée de septembre 2018 en maternelle, avec une montée en puissance jusque 2020.
  • Le suivi régulier des coûts scolaires sera bien assuré par l’administration. Un Monitoring sera constitué en son sein pour assurer ce suivi.
  • Le fait que le temps de midi soit reconnu comme un temps scolaire, et donc financé pour les écoles, n’a par contre pas été retenu par les acteurs du Pacte.
  • La participation financière des parents en fonction de leurs revenus pour la garderie, le repas et les activités extrascolaires qui se passent à l’école est une piste intéressante, mais il faudra définir différents seuils pour éviter les effets d’aubaine.

 

Conférence de presse

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